2 millions de Marocains ne sont pas alimentés en eau potable

Posted: 15 Jan 2011 05:46 AM PST




Selon la Banque mondiale, le taux d’accès à l’eau potable au Maroc est passé de 50 % en 2004 à 87 % en 2009. Près de 2 millions d’habitants n’ont toujours pas accès aux services d’alimentation en eau et d’assainissement.

Le Maroc dépassera les Objectifs du millénaire pour le développement ( OMD) en matière d’accès à l’eau. Le taux d’accès à l’eau potable est passé de 50 % en 2004 à 87 % en 2009. C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans un document publié récemment. Ces résultats encourageants ont été rendus possibles grâce aux dépenses publiques allouées aux programmes d’infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement qui sont passées de 5% en 2005 à 25% en 2009 des dépenses publiques totales pour l’eau. La Banque mondiale explique ce progrès «en raison de l’accélération des programmes d’approvisionnement en eau en milieu rural» et de la collaboration de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) sur un certain nombre de réformes.

A noter que la BIRD a financé un projet de 60 millions de dollars. Ces réformes ont permis d’accroître sensiblement le nombre de personnes ayant accès à l’eau potable en milieu rural, ainsi que le nombre de ménages périurbains pauvres raccordés au réseau d’adduction d’eau et d’assainissement. Malgré ces résultats positifs, les défis sont de taille. Près de 2 millions d’habitants des zones semi-urbaines des grandes villes marocaines n’ont toujours pas accès aux services d’alimentation en eau et d’assainissement. La situation à Casablanca reste alarmante. En effet, la Banque mondiale estime que 145.000 ménages soit 900.000 habitants dans la zone métropolitaine s’approvisionnent en eau dans des puits ou des bornes-fontaines. «Ces résidents s’approvisionnent en eau dans des puits peu profonds contaminés, auprès de fournisseurs-d’eau qui appliquent un tarif unitaire relativement élevé, ou dans des bornes fontaines où femmes et enfants doivent souvent faire la queue pendant des heures», note la Banque mondiale.

Par ailleurs, les faibles précipitations et leurs mauvaises répartitions sur le territoire font de l’eau un problème économique et de développement social majeur au Maroc. La Banque mondiale relève que malgré les investissements du pays dans les barrages, les capacités d’approvisionnement en eau et les systèmes d’irrigation, ce processus n’ a pas été accompagné de politiques tournée vers la durabilité en matière de gestion , de conservation et de protection des ressources en eau et de développement équitable des services au sein des communautés rurales et pauvres. «Aussi les stratégies en matière de gestion de l’eau au Maroc devaient-elles évoluer afin de répondre à un certain nombre de défis : déficits en eau croissants, lacunes persistantes en matière d’accès aux services, lenteurs des changements législatifs, programmes d’infrastructures limités, pression de la croissance démographique et changement climatique», s’interroge la Banque Mondiale. S’agissant des perspectives avenir, la Banque mondiale précise que les prochaines étapes dans le partenariat pour l’eau avec le gouvernement pourraient inclure un dialogue sur les actions à mener et des prêts pour accompagner de futurs réformes et investissements relatifs au changement climatique, la gestion des ressources en eau, ainsi que sur des projets pilotes de raccordement des zones périurbaines.

Source: Aujourd’hui le Maroc (Laila Zerrour
m

thank u my brother