Mon sang coule à flots dans ma veine,e
Au milieu de ma misère et de ma haine.e
Je voudrais aspirer l’air de cette infernale nuit,e
Afin de dissiper ses ombres et de sonder mes ennuis.e
Moi, mon âme était autrefois esclave de vieux rêves,e
Elle est aujourd’hui volcan sensible aux grèves.e
J’adore la tempête, l’ouragan et le tonnerre,e
Lorsque se répand leur son dans l’air,e
Ils me ressemblent autant que l’est un volcan,e
Qui, dans sa fureur lance des flammes attaquant
Mes ennuis sournoisement hostiles,e
Au dessous de ce sombre nuage immobile.e
Pourtant, je m’en vais seul sans dire adieu
A mes semblables qui implorent sans cesse Dieu.e
Je partirai pour n’importe qu’elle région ;e
Cherchant le pâle soleil et ses fins rayons,e
Inspirant le mal, la douleur et la colère,e
Qui me rendent l’existence de plus en plus amère.e